Le pardon est-il encore trend en 2019 ? Est-ce que l’on pardonne encore ?

Les derniers évènements de ma vie, de mon perso m’ont amené à me poser des questions sur le concept. Je suis en pleine guérison avec moi-même, je passe par beaucoup d’étapes et plusieurs restent à venir je le sais, mais à ce stade j’en suis venue à l’étape du pardon.

Je me pardonne à moi mais je pardonne aussi autour de moi. Easy ? Fuck non, c’est difficile de prendre l’entière responsabilité de ce qui fait mal, ce qui marque, ce qui laisse des traces.

Je me pardonne, mais je veux également en tirer une leçon.

Je ne veux pas tomber dans la culpabilité et je ne veux pas m’en vouloir, me détester pour ce que j’ai fait, ce que je me suis imposée … ce que je n’ai pas fait ou dit. J’ai longtemps pensé que le pardon était réservé aux faibles, aux sans colonne. J’ai déjà eu peur que mon pardon me donne un air naïf.

Je ne me pardonne pas simplement parce que je mérite ce pardon, mais parce que je mérite la paix. Je suis prête à me pardonner et me donner une seconde chance, me laisser la chance de prendre un second souffle. Je tourne le dos à la douleur, la lourdeur et à la rigidité, je passe à autre chose… SEULE cette fois.

Je te pardonne également. Cela ne signifie pas que j’accepte les gestes posés, les paroles dites en silence ou d’un ton mesquin et vulgaire mais je désire faire la paix avec ceux-ci. Je veux aller de l’avant, retrouver ma confiance, ma vie…mon sourire.

Je reprends le contrôle.

Je ne fuis pas, je ne tourne pas le dos, mais je décide de laisser tomber mes gardes qui me pèsent et m’affaiblissent et je tourne le dos au passé simplement, non par regret mais parce que je choisis de ne pas regarder en arrière.

Je fais le choix de regarder devant puisque je n’ai aucun contrôle sur le passé.

Je ne peux rien n’y changer.

Je m’essouffle à trainer des sentiments de haine et d’amertume qui ne me ressemblent pas. Je tente aussi de calmer cette peur et cette méfiance qui me tiraillent.

Je te pardonne puisque ces sentiments ne sont qu’un moyen de te retenir, et on ne s’appartient plus. Je désire regarder loin devant et avancer librement et légèrement le sourire aux lèvres.

Je ne suis pas d’accord avec tous mes comportements, mes actions mais je mise sur la confiance que j’avais envers moi à ce moment.

Je n’ai jamais su à quel point j’étais forte avant de me pardonner à moi-même la résistance que je me suis imposée. Je ne l’ai jamais su avant d’accepter mes propres excuses.

J’ai pris conscience de l’ampleur de cette force quand j’ai compris que j’étais le seul choix possible.

Donc oui, pour moi, le pardon existe encore.

Trend? Je ne sais pas, mais ce que je sais ce soir, hors de tout doute, c’est que je me sens bien.

Bien comme il y a (fucking) longtemps.

Un sentiment de gratitude et de laisser-aller encore immature et maladroit, mais vrai.

Je te pardonne non pas parce que tu mérites le pardon, mais parce que je mérite la paix.