Ce soir, j’avais envie d’écrire. Ventiler, exprimer ma joie, ma sérénité du moment…

Ce soir, je me sens en paix et paisible après quelques heures de réflexion. Le temps de me poser. De revenir sur ces derniers jours. Ces derniers mois qui ont filés sans bon sens.

 

Être parent c’est toute une aventure! On vit des émotions de fou, on donne naissance à un nouveau sentiment, un nouvel amour… une force.

On fonde une famille. On a un plan, on visualise des rêves, des objectifs que l’on veut atteindre. On se projette.

But sometime il y a des imprévus. La tempête gronde fort et apporte tout sur son passage.

 

Rebâtir est difficile! Beaucoup plus difficile que bâtir comme la première fois car nous avons tous des schèmes, des souvenirs, des caractères & des manières différentes. On porte chacun ces blessures. On ne réagit pas pareil et ce à des moments distincts, sans prévis… avec une intensité variable et unique.

Comme responsable du mouvement, j’ai du faire preuve de respect, de patience, de compréhension, de douceur démesurée et d’une présence de polichinelle. Indulgence.

J’ai dû endosser, avaler, ravaler et me porter responsable de beaucoup. Pendant longtemps.

Mon rôle de maman qui a quitté papa a été difficile pendant plusieurs mois, mon grand a changé d’attitude, a eu des comportements différents, n’a pas toujours fait de bons choix. Mon mini a eu besoin d’une présence constante, nuit et jour, il a régressé dans ces apprentissages au quotidien et a perdu un brin de douceur ici et là!

Impolitesse. Non chalande. Colère. Incompréhension. Victimisation.

 

Comme nouvelle amoureuse, j’ai dû faire face a de nouveau petits humains fragiles, qui étaient tout autant blessés et j’ai été un long moment celle qui ferait en sorte qu’ils ne retrouveraient leur vie d’avant.

J’ai été longtemps et je suis encore celle qui rappelle que leur maman n’est pas là cette semaine.

 

Finalement, c’est toute la [nouvelle] maisonnée qui en a pris un solide coup. On s’est chicané, oublié, négligé.

 

Je dis souvent que le temps passe vite mais crime c’est fou et heureusement qu’il passe parce qu’il apaise TOUT sur son passage, même les âmes les plus écorchées.  Les cocos peinés & les [belles] mères au cœur remplies d’espoir.

 

Je profite au max des instants nouveaux, l’ouverture présente des kids, leur grande capacité d’adaptation et leurs nouveaux sourires qui témoignent de nouveaux bonheurs sincères.

Je ne veux plus rien arrêter, ni figer dans l’espace je veux savourer. Tout vivre et goûter.

Imaginer tous les petits bonheurs, les odeurs & les fous rires.

 

Le rôle de maman m’a beaucoup appris et maintenant j’ai la chance d’être parent au sens bien plus large, bien plus précieux.

Comme maman j’ai souvent remis en question mon rôle, mes décisions, mes façons de faire, de penser…le ton que j’ai pris, le ton que j’ai trop poussé.

 

Parfois et même souvent on s’en veut. Ça fesse & on regrette.

Mais je me suis promis le jour que j’ai déclenché la tempête et que j’ai vu des petits yeux remplis d’incompréhension que je retrouverais leurs flammes et cette amour inconditionnelle qu’il me portait.

Je me suis promis que le temps serait à mon avantage dans le cœur de mes nouveaux cocos.

Je suis qui je suis et j’ai beaucoup à leur apporté. Je le sais.

 

Avec du recul et une grande puff de leur petit cou je sais profondément que ce nouveau bonheur si doux, si précieux vaut beaucoup.

 

Nous sommes maintenant une famille différente, des amoureux fous, des frères différents, une fratrie plus grande, des règles différentes mais on sent + que jamais qu’une nouvelle tribu se forme.

On a chacun nos places, on s’écoute, se parle et on se respecte de plus en +.

On apprend à s’aimer autrement.

 

Ce soir, les boys vous n’êtes pas à la maison avec Vincent et moi, vos demi-frère et sœur non plus mais laissez-moi tous vous dire que maman et la belle belle maman en moi est fière de vous, malgré la routine qui nous écorche parfois [la vie you know] on est super bien et on s’en va (clairement) dans la bonne direction.

Ce soir, j’ai le cœur léger d’un parent qui a fait son devoir.

Prendre le taureau par les cornes et vouloir le mieux pour nous tous.

 

Merci mon amour d’être là, si présent et impliqué pour chacun d’entre nous.

Merciiii de nous faire la siiii belle et GRANDE place que tu nous fais parmi les tiens pour que l’on puisse bâtir un nous si beau et d’une douceur immesurable.

 

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